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De quoi s'agit-il ?

Des ingénieurs en génétique, avec la participation de la société américaine Calyxt (USA), ont ciblé un groupe de protéines du gluten (gliadines) dans le blé, soupçonnées de déclencher des maladies inflammatoires de l'intestin (maladie cœliaque). Ces gènes sont présents en plusieurs copies à différents endroits du génome. Jusqu'à présent, la sélection conventionnelle n'avait pas réussi à éliminer par sélection et mutation tous les gènes de gliadine et leurs copies. Grâce aux ciseaux moléculaires CRISPR/Cas, il a été possible pour la première fois en 2018 de muter ou d’éliminer une grande partie de ces gènes : 35 des 45 gènes qui produisent des gliadines ont été éteints. Ces changements ont, selon toute vraisemblance, induit de nombreux réarrangements du génome du blé suite aux manipulations in vitro en laboratoire. Par conséquent, ces plantes doivent faire l'objet de tests approfondis pour déterminer les changements de composition éventuels et assurer que cette variété est bien propre à la consommation, même si aucun gène supplémentaire n'a été inséré pour cette nouvelle combinaison de gènes.

La modification des plantes a été effectuée en plusieurs étapes. Tout d’abord, les gènes codant pour les ciseaux moléculaires ont été introduit dans les cellules à l'aide d'anciennes techniques (dite du "pistolet à gènes"), créant une plante transgénique. Cette procédure est typique de l'utilisation des ciseaux génétiques, qui doivent toujours être insérés en premier dans les cellules avant de devenir actifs. Ce n'est que dans une deuxième étape que les gènes de gliadines ont été "coupés" par les ciseaux moléculaires de telle sorte qu'ils perdent leur fonction. Des procédures similaires ont été appliquées à presque toutes les plantes génétiquement éditées qui ont été enregistrées pour la culture ou mises en culture aux États-Unis.

Qu'est-ce qui pose problème ?

Même lorsqu'on travaille avec les ciseaux CRISPR/Cas, les anciennes techniques de génie génétique comme la transgenèse sont souvent utilisées pour introduire l'ADN des ciseaux génétiques dans le génome de l'organisme cible. Ces transgènes (provenant par exemple de bactéries) sont ensuite soumis à une nouvelle tentative d'élimination par d'autres étapes de sélection. Cependant, ils peuvent déclencher des changements spécifiques et non désirés et former de nouvelles substances non intentionnelles difficiles à détecter. En outre, les modifications génétiques, accumulées lors de la procédure de manipulation en laboratoire, sont souvent uniques et ne peuvent être obtenues par la sélection conventionnelle. Cela s'applique également aux cas où aucun gène supplémentaire n'est inséré dans le génome.

Les plantes qui sont modifiées par édition génomique à l’aide de CRISPR/Cas9 doivent faire l'objet d'un examen approfondi pour détecter les changements indésirables. Toutes les étapes des procédures respectives doivent être incluses.

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